Les "Brasseries de La Comète"

Châlons en Champagne

"La halte des gourmets"

Reproduction in-extenso d'une brochure publicitaire de 66 pages éditée en septembre 1956 par les "Brasseries de la Comète".

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Page 2 :

...ils ont quitté Paris, heureux de leurs vacances, se dirigeant vers l'Est, les skis sur le toit de la voiture, afin de goûter dans les Vosges les charmes de la dernière neige et du premier soleil.
C'est en traversant Châlons-sur-Marne qu'ils ont aperçu la masse imposante des usines de la BRASSERIE DE LA COMÈTE et qu'il lui a murmuré :
« Tu te souviens.. ."LA SLAVIA"...»
Comment n'aurait-elle pas eu présent dans sa mémoire le souvenir de leur premier rendez-vous, de leur première conversation... devant deux beaux demis de, bière délicieuse.
Tous les mots qu'il avait prononcés, il Iui semblait Ies entendre encore :
« Regardez cette bière, mon Amie, elle est blonde comme le sont vos cheveux, elle étincelle dans la lumière comme l'éclat de vos yeux et de vos dents, elle est pure, tendre et douce comme votre regard. . .
« Voyez sa mousse aussi blanche, aussi serrée, aussi lumineuse que le grain délicat de votre peau. On sent cette bière fraîche, loyale, nuancée et joyeuse comme vous l'êtes.
« Levez-là dans la lumière et elle étincelle de toute sa grâce animée comme lorsque vous marchez dans le soleil, et je voudrais pouvoir lire dans sa transparence, dans son éclat brillant comme un cristal un avenir lumineux où je vous apercevrais toujours dans ses reflets ».
Comme il faisait beau, que "LA SLAVIA " était exquise, qu'il ne lui avait pas semblé ridicule que ce grand garçon sportif devienne un peu poète en la regardant, elle avait souri.. .
Elle lui sourit encore, Il arrête la voiture. Ils descendent, ils passent le seuil de la grande usine où ils savent que les visiteurs sont toujours reçus avec une double joie puisqu'au traditionnel bon accueil de la Champagne que l'on quitte s'unit l'hospitalité si sympathique de la Lorraine qui s'ouvre.
Nous allons les suivre, si vous le voulez bien, au cours de cette visite qu'ils ont faite comme vous pouvez la faire, et pendant que le photographe prépare ses appareils et ses châssis, que BLONDI se repoudre, lisons par dessus l'épaule d'IGOR la petite notice générale sur la Brasserie que le Directeur de l'usine vient de lui remettre.

 

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LES "BRASSERIES DE LA COMÈTE "
ont été fondées à la fin du siècle dernier sur la base d'une idée très précise et dont le temps a justifié l'exactitude : il s'agissait de produire dans l'Est de la France, mais à une distance relativement modérée de Paris, des bières de qualité comparable à celles qui étaient alors importées d'Allemagne et plus particulièrement de Munich, ou qui venaient de rares brasseries capables à cette époque de fabriquer des produits de classe.
Les fondateurs réunirent dans ce but un capital de 8 millions de francs-or, ce qui, converti en monnaie actuelle, donnerait une somme considérable dépassant le milliard.
Après un certain nombre de recherches minutieuses, ils firent l'acquisition des installations de l'ancienne Maison Jacquesson, gros fabricant de champagne et ancien fournisseur de l'Empereur. Il s'agissait de caves et de bâtiments à CHALONS-SUR-MARNE répondant à tous leurs désirs.
CHALONS-SUR-MARNE se trouve en effet à une distance de Paris intéressante et au centre de très importantes régions de cultures d'orges merveilleusement adaptées au maltage.
Des analyses d'eaux dont des nappes importantes se trouvaient sous les bâtiments révélaient par ailleurs qu'elles présentaient des caractères de pureté comparables à celles des plus célèbres brasseries françaises et étrangères.
Des caves,enfin,creusées dans la craie, représentaient une longueur d'environ cinq kilomètres, atout précieux à une époque où le froid artificiel était encore rare.
L'usine fut prévue à ses débuts pour une production annuelle de 100.000 hectolitres et a connu depuis ce moment (1882) un développe-ment constant et remarquable.
Des travaux considérables firent passer la production aux environs de 200.000 hectos en 1939 pour atteindre environ 500.000 hectos en 1956.
Parallèlement à ces réalisations techniques, un service commercial toujours sur la brèche constituait un réseau de distribution d'une densité et d'une qualité exceptionnelles comportant aussi bien des succursales directes à Paris, Reims, Charleville et Clermont-Ferrand, que des entrepositaires libres dont le succès est intimement lié à celui de la Société.
Jusqu'en 1928, les bières avaient été vendues sous la seule marque" Comète' et ce n'est qu'à partir de cette époque- que la marque " SLAVIA" a été créée pour désigner les bières de luxe d 'une qualité supérieure à l'ancienne " Comète ".
Au cours de ce développement, les différentes directions qui se sont succédé ont toujours su conserver comme principe absolu que la primauté devait être donnée à la qualité des bières.
C'est dans cet esprit que jamais une bière de luxe n'est sortie d'usine sans avoir une garde minimum de trois à quatre mois et que les bières spéciales sont obligatoirement restées en cave au moins six mois.
Ceci explique, entre autres, le volume énorme des caves et leur accrois­sement constant, toutes les expansions de fabrication ayant toujours été faites avec le souci du maintien rigoureux des conditions de qualité antérieures et dans le cadre de leurs possibilités d'amélioration.

 

Et maintenant en route !

 

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