LE MOULIN DE LA BLIES

L e Moulin de la Blies

Le moulin a été construit au bord d’une rivière : la Blies. Autrefois, c’est là que l’on préparait les pâtes pour la faïence et la porcelaine. On utilisait de l’argile, du feldspath, du kaolin et des galets. La pâte était transportée par wagons jusqu’à la Blies où elle était chargée sur une péniche, la Pauline, qui l’emmenait jusqu’aux usines dans Sarreguemines.

Nous avons pique-niqué dans un ancien hangar où était stockée l’argile. Sous nos pieds se trouvaient des rails. Ils servaient aux wagons qui transportaient l’argile et les autres matières premières.

La visite a commencé par la maison du directeur qui était entourée par un jardin. Nous y avons trouvé plein de silex

Nous sommes ensuite allés voir un four à calciner : on y brûlait des galets de silex, puis on les broyait dans un moulin. Il s’agissait de grosses meules qui écrasaient les silex pour en faire une poudre blanche. On utilisait cette poudre pour donner de la blancheur à la pâte.
 

La meule à broyer les silex

Le moulin de la Blies a d’abord utilisé l’énergie hydraulique : la force du courant faisait tourner deux turbines qui entraînaient les broyeurs et les mélangeurs à l’étage. Une grande maquette nous montrait comment le moulin fonctionnait.

Le moulin a été construit en 1841, mesure 44 mètres de longueur et 10 mètres de largeur. Il comporte trois étages où se passaient tous les mélanges de terre.

 

Un biscuit est une céramique cuite une fois et non émaillée. Pour le fabriquer, on délayait la pâte, on la malaxait, on la pressait dans un moule pour évacuer l’eau de l’argile liquide. On coulait le mélange dans un moule en plâtre, puis les pièces étaient mises à sécher sur des planches et c’étaient les hommes qui les portaient sur l’épaule jusqu’au séchoir. Certaines pièces étaient calibrées avec des pièces de bois ou de métal qui tournaient dans les moules. On les cuisait dans un four à 1200°C.

 

Atelier des décors imprimés sur cuivre

 
Il existait plusieurs sortes de décoration : à la main, au moyen de tampons en cuivre ou par impression comme les décalcomanies. On a pu voir un atelier de création où l’on cherchait de nouveaux décors et un laboratoire où on mettait au point des émaux et où on cherchait des recettes de pâtes céramiques.

C’était ensuite la deuxième cuisson pour fixer les couleurs. Il existait le grand feu à 1200°C pour cuire ensemble l’émail et le décor et le petit feu à 800°C pour fixer uniquement le décor.

Les premiers fours étaient des fours bouteilles qui fonctionnaient au bois ou au charbon puis des fours tunnel qui chauffent à l’électricité.

 

La deuxième cuisson dans le four tunnel

On trouve également le jardin des ruines où se trouvaient autrefois des ateliers aujourd’hui détruits : une forge, une scierie pour les caisses d’emballage…..