LA CITE RADIEUSE DE BRIEY (54)

Au cours de la première moitié du XXe siècle, l'architecte suisse, Charles Jeanneret dit "Le Corbusier", (1887 - 1965), architecte, urbaniste, théoricien et peintre, a élaboré de nouvelles conceptions architecturales et urbanistiques dont l’une des expressions est présente à Briey (Meurthe et Moselle) à travers l’une de ses cités radieuses.

Cité Radieuse de Briey : Façade nord

Vers 1938, Le Corbusier développe le modèle de "l'Unité d'Habitation", organe fondamental de la Cité. Elle doit être un complexe de logis de différents types, rassemblés en hauteur de manière à prendre peu de place au sol, et prolongés par des éléments sociaux au sein du bâtiment (magasins, jardin d'enfant, cafétéria) ou à l'extérieur (école, installations sportives). Enfin, une large zone de verdure entoure l'unité d'habitation, pour l'épanouissement de ses habitants. La première unité d'habitation construite est celle de Marseille (inaugurée 1952). Suivront Nantes-Rezé, Briey en Forêt, Berlin et Firminy.

Débutée en 1951, la construction de l'édifice qui domine Briey s'achève 10 ans plus tard. L'unité de Briey peut abriter 2 000 personnes, comporte 339 logements en 11 variantes. Ces logements sont presque tous des duplex et de ce fait les 17 étages sont desservis par 6 "rues intérieures" seulement. L'orientation Est - Ouest permet de profiter du soleil toute la journée Les premiers habitants s'installent. Mais la cité ne répond pas aux besoins de ses habitants qui la désertent petit à petit.

Façade Sud

Appartement témoin, pièce principale
Appartement témoin : grande chambre
Appartement témoin : petites chambres

En 1984, la Cité est désaffectée par l'OPAC. Insistant sur la valeur architecturale du bâtiment, le maire de Briey, propose à cette dernière, la vente d'un tiers du bâtiment à l'hôpital Maillot pour l'installation de son école d'infirmières. L'OPAC finit par céder le bâtiment, pour le franc symbolique, à l'hôpital en juin 1987. Quelques mois plus tard, le conseil d'administration de l'hôpital décide de revendre les deux tiers du bâtiment à un promoteur. L'affaire judiciaire dite "Du Corbusier" débute en 1988 par le dépôt de plainte de copropriétaires qui s'estiment lésés. Elle se termine en 1998 avec la condamnation du promoteur pour publicité mensongère.

Loin des avatars judiciaires, la vie continue à la Cité. A l'initiative de l'association « La Première Rue », les étudiants du monde entier se succèdent à Briey. Tout comme les visiteurs, des expositions sont régulièrement organisées dans les appartements témoins. L'oeuvre de Le Corbusier et ses innovations de l'époque continuent d'être étudiées.

 

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